L’activisme de Nilofar a commencé à partir d’une rencontre violente avec les talibans à un âge précoce. Par crainte pour sa vie et en raison du risque de mariage forcé, pendant la majeure partie de son enfance, elle s’est habillée en garçon, pour assurer sa sécurité et son accès à l’école.

Au cours de ses années universitaires, Nilofar s’est activement engagée dans le journalisme et a défendu les droits des femmes. Malgré les menaces de violence après avoir épousé un éminent diplomate hazara, elle a persévéré et a lancé plusieurs entreprises en Afghanistan, aboutissant à des opportunités d’emploi pour des centaines de femmes.

Au milieu de la pandémie de COVID-19, Nilofar a coordonné la distribution d’aide alimentaire à 15 000 familles dans l’ouest de Kaboul. Elle a établi le Réseau de participation politique des femmes, réunissant des femmes d’horizons divers pour défendre les droits politiques collectifs. Sa famille a survécu à une violente attaque en 2020.

En raison de son profil, elle était une cible immédiate et très médiatisée lorsque les talibans ont repris le pouvoir en août 2021. Elle a déclaré : « J’attends ma mort ». Nilofar a été prioritaire pour une réinstallation urgente en Pologne où elle a le statut de résident temporaire.

Dans ce pays, ses efforts ont acquis une reconnaissance internationale en tant que défenseure des femmes et des filles afghanes. Elle a participé à de nombreuses conférences européennes et collaboré avec des entités telles que le représentant spécial de l’UE pour l’Afghanistan et le rapporteur spécial des Nations unies pour l’Afghanistan. Elle a également pris la parole lors de l’événement TEDx Warsaw Women 2021.

En tant que partenaire fondatrice d’organisations en Pologne et aux États-Unis, Nilofar continue d’être PDG d’Asia Times.Af et rédactrice en chef d’Akhbar-Alan, assurant une couverture précise de l’actualité afghane, en particulier des défis auxquels sont confrontées les femmes et les filles.